Pendant mon divorce, j’ai compris à quel point il était important de garder des preuves de tout, tout et tout !
Notamment, j’ai dû garder de nombreux sms de mon époux pour par exemple, prouver son caractère injurieux envers moi ou encore son désintérêt envers les enfants. La preuve par sms en matière de divorce est assez largement admise.
Une preuve plus forte mais plus difficile à obtenir est l’attestation de proches.
Les règles à respecter
Quelques règles importantes sont à respecter pour que l’attestation soit valide :
- elle doit être écrite de la main de la personne ;
- des mentions obligatoires doivent figurer comme le nom, le prénom, les liens entre la personne qui atteste et la personne pour laquelle elle atteste et l’information selon laquelle la personne est informée qu’une fausse déclaration peut entrainer des poursuites pénales à son encontre ; et
- il faut que la personne qui atteste donne une copie de sa pièce d’identité
Pour plus de facilité, il existe un document mis à disposition par le Service Public : il s’agit d’un modèle d’attestation qui peut servir dans toutes les procédures, de manière générale, et qui reprend les mentions obligatoires.
Toutes les personnes peuvent témoigner dans un divorce sauf les descendants (c’est-à-dire que les enfants même s’ils sont majeurs ne peuvent pas témoigner ! ).
L’importance des amis
Sur le plan pratique, j’avais peur qu’il soit très difficile de demander à des amis qui sont devenus communs à moi et à mon mari de témoigner.
En réalité, dès l’annonce de la séparation avec mon époux, les langues se sont déliées !
Deux clans se sont formés : les amis de mon époux et “mes” amis. Allez et un troisième clan : les indécis qui ne veulent pas prendre partie.
Mes amis m’ont très vite raconté avoir vu le manège mis en place par mon mari et ont constaté mon isolement progressif.
Je n’avais cependant jamais confié mes inquiétudes sur cette situation. De toute manière, je n’en n’avais même pas conscience. J’étais juste fatiguée moralement et physiquement. Au point, où au final, je m’écartais moi-même de mes amis. Je m’en suis écartée par honte de moi (une vraie épave, ne prenant plus soin de moi) et par manque d’envie de rire, de vivre tout simplement.
Pour être honnête, mon mariage m’aura coûté la perte de nombreux amis ; mon époux m’a fait perdre confiance en moi et m’a beaucoup sollicitée. Le peu de temps libre devait lui être consacré ou par la suite, aux enfants.
Leurs attestations m’ont donc particulièrement touchées quand je les ai reçues. On se rend compte que finalement, nous n’étions pas si transparente que ça dans ce monde et que des personnes veillaient quand même sur nous.
J’ai découvert la notion de pervers narcissique.
Spontanément, mes amis ont décrit mon époux comme un “pervers narcissique”. Quand j’ai fait des recherches à ce propos, je me suis reconnue comme “victime” ; effectivement, il a cherché notamment à m’isoler… Cela fera peut-être l’objet d’un nouvel article.
La déception
Inversement, les amis de mon époux ont aussi fait des attestations. En particulier, ma belle-mère n’a pas eu honte de me décrire comme une “hystérique possessive” ; un des amis d’enfance de mon mari comme “une femme négligée non investie dans sa vie sexuelle” ! Les termes sont assez crus et blessants… Mais avec du recul, cela me fait bien rire ! Faute de reproches à me faire, il fallait bien que quelques proches de mon époux tentent de le sauver de sa culpabilité…
En résumé, s’il est vrai qu’il est difficile de demander à des proches d’attester dans le cadre d’un divorce, cela permet de bien déterminer qui sont les vrais amis.